du Temple des Brumes

du Temple des Brumes Cane Corso

Cane Corso

La promenade

La promenade

Diablo du Temple des Brumes (photo)



Je promène mon chien : en laisse ou détaché ?

de Docteur Isabelle VIEIRA - Vétérinaire Comportementaliste diplômée des ENV 



Le chien a un penchant naturel à suivre l’humain. C’est un animal domestique que l’on peut facilement entraîner à marcher à proximité du maître sans laisse. Par ailleurs, tous les chiens ont besoin de se détendre et de courir librement. Néanmoins dans certains lieux, en particulier en ville ou sur des plages ou lieux de loisirs collectifs, la laisse est obligatoire. Le mieux est donc d’avoir prévu l’apprentissage des deux modes de sortie : détaché et en laisse.



Il faut commencer quand le chiot est encore tout petit. Vers 2 mois, lui accrocher au collier une longe fine (cordelette d’escalade) de 5m de long permet de le faire sortir en toute sécurité en lui laissant l’impression d’être libre de ses mouvements. Ainsi il explore, flaire, court, revient, sous l’œil attentif du maître qui lui parle, capte et maintient son attention, en lui proposant des jeux qui lui donnent envie de ne pas s’éloigner. En cas de danger, il est facile de mettre le pied sur la longe pour retenir le chiot. Cette technique permet d’inciter le chiot à revenir au contact, de lui même, en recevant une friandise et une caresse. L’apprentissage du rappel répété quotidiennement donne de très bons résultats pourvus que l’humain n’utilise que le renforcement positif et jamais de sanction. En revanche, promener un chiot d’emblée en laisse courte et tendue, sur laquelle on imprime des saccades et tractions perpétuelles pour l’obliger à marcher au pied, devient vite un calvaire pour les deux parties. Cela génère de la frustration pour le chiot qui ne peut rien découvrir de son environnement. Et le moment venu, le chiot détaché se sauve d’autant plus loin. On entend alors dire « je ne le lâche pas car sinon il se sauve ».



Ces catastrophes éducatives sont entretenues par les arrêtés municipaux qui rendent la mise en laisse obligatoire. Il faut toujours favoriser un premier travail de rappel en promenant son chien librement en forêt ou dans des champs. Les rencontres avec les congénères sont toujours plus amicales qu’en laisse. Et le chien peut se dépenser selon ses besoins.



Quand le chiot s’est bien fatigué librement, il est intéressant de terminer la promenade en le faisant marcher en ville un bon quart d’heure, toujours en longe tenue un peu plus courte mais détendue. Le chiot plus affaibli est moins tenté de tirer. L’habituer aux bruits de la ville sans stress est aussi un préalable à la marche en laisse en ville. Celle-ci doit démarrer quand le jeune chien se sent très à l’aise, en récompensant l’animal de marcher doucement. Le répéter quotidiennement rend la promenade facile.





Docteur Isabelle VIEIRA

Vétérinaire Comportementaliste diplômée des ENV

Chargée d’enseignement vacataire en éthologie clinique à l’ENVA

Présidente de SEEVAD